Des laïcs pour conduire la paroisse avec le curé ?

Benjamin Coste est l’auteur d’un article intitulé Des vocations différentes, un même baptême, paru dans la revue « Famille chrétienne »[1]. Il traite de la collaboration entre prêtres et laïcs dans le gouvernement de la paroisse.

Benjamin Coste parle de l’expérience du Père Lejeune, nommé curé de quatre paroisses dans un secteur pastoral de la Gironde, en France. Avant d’arriver dans ce secteur, il a suivi un parcours intitulé « Des pasteurs selon mon cœur », organisé en partenariat entre Alpha et Talenthéo[2].

Quelques mois après son installation, conformément aux enseignements reçus, le Père Lejeune « s’est entouré d’une équipe d’animation pastorale composée de quatre laïcs, écrit Benjamin Coste. Ensemble, ils forment le gouvernement de la paroisse. » Dans le diocèse de Bordeaux, c’est même l’évêque qui nomme ces laïcs, sur proposition du curé. Mgr Yves Le Saux, évêque du Mans, a souhaité aussi une telle formule pour que le curé puisse avoir un vis-à-vis, des personnes amies à qui parler et qui puissent, elles aussi, lui parler.

J’ai été très heureux de lire cet article car l’expérience du Père Lejeune rejoint notre propre expérience. En effet, sans avoir suivi ce parcours, mais soucieux de redynamiser les paroisses de Grimisuat et d’Arbaz dont j’ai la charge, j’ai lu le livre du Père James Mallon, Manuel de survie pour les paroisses, Pour une conversion pastorale, Éditions Artège, Paris 2015. J’en ai parlé autour de moi. Finalement, nous nous sommes retrouvés à quatre pour partager sur ce livre. C’était des personnes pleinement convaincues par la démarche du Père Mallon, toutes au bénéfice d’une expérience pastorale et prêtes à s’engager davantage pour faire de nos paroisses des paroisses vivantes et créatives. Alors, conformément aux suggestions du Père Mallon, nous avons d’abord mis sur papier notre vision d’avenir pour nos paroisses, puis, nous avons décidé ensemble[3]de former une Équipe de Direction Pastorale (EDP) des paroisses de Grimisuat et d’Arbaz.

À ce jour, l’EDP forme un collège dont la mission est de prendre solidairement les décisions nécessaires à la pastorale de nos paroisses. En d’autres termes, « nous sommes ensemble le curé ». L’EDP se réunit deux à trois fois par mois et traite de tout ce qui touche à la pastorale de paroisse. Ces rencontres sont fraternelles et vécues dans la prière. Nous avons aussi des moments de convivialité. Cette EDP est un vrai cadeau pour chacun de ses membres et nous avons beaucoup de joie à nous retrouver. Les décisions prises ensemble sont soutenues par tous devant la communauté. Tous les cas difficiles sont traités ensemble. Les tâches sont partagées. L’équipe est très dynamique. Les idées foisonnent et l’espérance quant à l’avenir de nos paroisses ne manque pas.

Les trois laïques qui font partie de cette EDP sont : Caroline Lugon Moulin Délèze, Myriam Broyon, Sonia Theytaz. Vous retrouverez de plus amples informations sur les changements pastoraux en cours dans nos paroisses dans un feuillet intitulé « Repenser notre pastorale » que vous pourrez lire dans le numéro du ParVis de janvier 2020, ou, dès que possible, sur le site de la paroisse de Grimisuat : paroissegrimisuat.ch.

Chanoine Bernard Broccard

[1] N° 2181 / du 2 au 8 novembre 2019, pp. 32-33.

[2] La finalité de ce parcours « est de préparer les prêtres et des pasteurs au gouvernement de leur communauté pour y susciter des disciples-missionnaires dans une dynamique de croissance de l’Église. » (http://www.despasteursselonmoncoeur.fr/le-parcours/le-parcours-en-quelques-mots.html) Cela se fait selon les étapes suivantes : 1) Co-construction d’une vision pour la paroisse ; 2) Mieux communiquer et travailler ensemble en équipe ; 3) Transformer sa paroisse pour développer des disciples-missionnaires. Des cours Talenthéo ont déjà été organisés en son temps par le diocèse de Sion.

[3] Début 2018.

Première à Grimisuat : Messe animée par Fun & God

Une grande première pour Fun & God ! Le samedi 28 septembre 2019, ce mouvement animait pour la première fois une messe « Couleur Jeunes ». C’était à 18h00 à l’église de Grimisuat. Un engagement très apprécié par les paroissiens qui n’ont pas manqué de les applaudir très chaleureusement à la fin de la messe. Le mouvement Fun & God est composé à ce jour de jeunes des paroisses de Grimisuat et d’Ayent ayant 12 ans et plus qui se rencontrent également après chaque messe animée, soit au Centre paroissial de Grimisuat, soit à la salle paroissiale d’Ayent, où ils participent à diverses activités : temps de détente, témoignages de chrétiens, films pouvant aider à réfléchir sur la foi, catéchèses, etc.

Chanoine Bernard Broccard

Les prochaines messes « Couleur Jeunes » auront lieu à 18h00 les samedis suivants :

19 octobre 2019 à Anzère
23 novembre 2019 à Grimisuat
21 décembre 2019 à Anzère
22 février 2020 à Grimisuat
21 mars 2020 à Anzère
25 avril 2020 à Grimisuat
30 mai 2020 à Anzère
26 septembre 2020 à Grimisuat.

Repas kurde pour la journée des migrants

Le dimanche 29 septembre 2019, l’Église catholique romaine célébrait la Journée des migrants et des réfugiés. C’est dans ce cadre que le Service de la diaconie de la paroisse de Grimisuat a convié les paroissiens à participer à un repas kurde au Centre paroissial débutant avec un apéritif dès 11h30. Ce choix est dû au fait que deux familles kurdes habitent la commune de Grimisuat. Soixante personnes se sont inscrites pour ce repas. Elles ont été accueillies chaleureusement par ces familles et leurs amis, offrant une grande diversité d’amuse-gueule pour l’apéro ainsi que de plats pour le repas et cela, avec une abondance toute orientale. Un repas d’une grande convivialité pour la joie de tous les participants.

Chanoine Bernard Broccard

Des paroisses qui carburent à l’Esprit Saint

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé. » (Luc 12, 49) Eh bien, ce feu est descendu sur la terre au jour de la Pentecôte. C’est celui de l’Esprit Saint. Un feu qui a boosté les Apôtres. Un feu qui a touché tant d’hommes et de femmes venus de tous horizons et rassemblés ce jour-là à Jérusalem. Ce même jour, les Apôtres ont baptisé à tour de bras. C’est ainsi que l’Eglise a commencé. Et elle n’a cessé de grandir jusqu’à essaimer des communautés chrétiennes partout dans le monde. Bien sûr, tout cela ne s’est pas fait en un jour, car, partout, il a fallu affronter toutes sortes de difficultés.

Mais, si des communautés chrétiennes sont toujours là, c’est parce qu’elles carburent à l’Esprit Saint. Partout où les fidèles ouvrent leurs coeurs à l’Esprit Saint et le laissent véritablement agir dans leur vie, les communautés sont vivantes et grandissent. Partout où les fidèles tombent dans la routine et se contentent d’une certaine médiocrité évangélique, les communautés s’étiolent et leur avenir est plus que compromis.

Dès lors, que faire chez nous qui connaissons surtout des communautés vieillissantes et toujours moins nombreuses ? Dans son Exhortation apostolique « La joie de l’Evangile », le pape François donne des pistes : « J’espère que toutes les communautés feront en sorte de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour avancer sur le chemin d’une conversion pastorale et missionnaire, qui ne peut laisser les choses comme elles sont. Ce n’est pas d’une simple administration dont nous avons besoin. Constituons-nous dans toutes les régions de la terre en un état permanent de mission. (n° 25) […] La pastorale en terme missionnaire exige d’abandonner le confortable critère pastoral du “on a toujours fait ainsi”. J’invite chacun à être audacieux et créatif dans ce devoir de repenser les objectifs. » (n° 33)

Anticipant de plusieurs années les exhortations du pape François, l’abbé James Mallon, un canadien anglophone, a réussi à revitaliser la paroisse dont il était le curé et il en a fait une paroisse vivante et dynamique, une paroisse missionnaire dont les membres actifs de toutes les générations sont devenus de plus en plus nombreux. Il a partagé son expérience pastorale dans deux livres : « Manuel de survie des paroisses » et « Réveillez votre paroisse ». Dans une interview donnée à Aleteia en avril 2019, il disait : « En raison de changements profonds dans notre culture, dans une génération, il n’y aura plus que les paroisses missionnaires qui survivront. Les autres s’effondreront. » Il évoque alors les clefs du changement. La première, c’est la priorité à l’évangélisation pour tous, y compris pour ceux qui demandent des sacrements pour leurs enfants. La deuxième clef, c’est d’avoir des leaders serviteurs (prêtres ou laïcs) qui savent faire se lever d’autres leaders et impliquer toute la communauté dans les changements à entreprendre. La troisième clef, c’est la puissance de l’Esprit Saint, absolument indispensable, comme ce fut le cas dans la première communauté chrétienne de Jérusalem. C’est lui qui nous pousse à être missionnaire, à évangéliser.

L’abbé Mallon propose des moyens pour réveiller nos paroisses. Nous sommes en train de les mettre en oeuvre peu à peu chez nous. Nous prions sans cesse l’Esprit Saint de nous aider à faire les bons choix et de nous donner la force de les réaliser. Tout cela pour que nous puissions concrétiser un jour prochain nos rêves : « Avoir des paroisses vivantes et créatives, habitées par l’Esprit Saint, formatrices de disciples heureux d’appartenir à ces communautés. Des communautés missionnaires qui respirent et témoignent de la joie et de l’amour du Christ. »

Chanoine Bernard Broccard

Quel avenir pour notre Église ?

Abus sexuels

L’Église catholique romaine vit une période douloureuse. Les révélations médiatiques concernant les abus sexuels commis par des personnes engagées dans l’Église, surtout par des prêtres, des évêques, voire des cardinaux, se succèdent. Ce qui est le plus scandaleux, c’est que ces abus sont perpétrés par des personnes censées défendre la foi et la morale chrétienne au nom de l’Église. Pire ! Ces abus ont longtemps été cachés, non seulement par des membres du clergé ou par des responsables religieux, mais parfois même par des fidèles, dans un réflexe de défense du système afin de sauver les apparences. Il faut en être conscient, ces scandales à répétitions ont sapé la crédibilité de l’Église et ont éloigné et éloignent encore bien des Chrétiens de leur Église.

Le pape François, avec beaucoup de courage, fait tout ce qu’il peut pour lutter contre ces abus. La Conférence des évêques suisses vient également de mettre à jour ses directives en matière d’abus sexuels dans le cadre de la pastorale. Et maintenant, bien sûr, nous espérons tous une purification de l’Église, tant au niveau des personnes incriminées que des structures ou des systèmes de pensée qui ont permis un tel désastre. Mais pouvons-nous en rester là, attendant sans rien faire la fin de cette purification pour un nouveau départ ? Certainement pas car le mal est profond.

Crise de la foi

En effet, l’Église n’est pas seulement rongée par le scandale des abus sexuels, mais également par une crise de la foiqui l’érode depuis bien plus longtemps encore. Aujourd’hui, la foi n’est plus transmise de génération en génération et la plupart des baptisés n’ont plus qu’un lien formel avec l’Église. Et si certains parents sont encore soucieux de faire baptiser leurs enfants et de leur donner une formation chrétienne, nombre d’entre eux ne vivent pas eux-mêmes ce qu’ils voudraient transmettre à leurs enfants. J’en veux pour preuve la désertion des églises qui s’accentue d’année en année et le fait que les valeurs chrétiennes ne sont de loin plus dominantes dans notre société actuelle.

Une conversion pastorale à notre portée

Bien sûr, et heureusement, il y a encore un petit reste de fidèles, et même de jeunes familles, qui, malgré le contexte actuel, restent attachés à la foi de l’Église grâce au témoignage rayonnant de nombreux laïcs, de membres du clergé authentiquement dévoués à leur ministère et de religieux et religieuses engagés. Mais, si nous ne faisons rien pour changer le fonctionnement actuel de nos communautés, un jour, même ce petit noyau s’érodera à son tour.

Tout ceci doit nous remettre en question car nos communautés ont besoin d’une véritable conversion pastorale pour que notre foi chrétienne reste vivante et qu’elle puisse être transmise aux générations futures. Et cela est à notre portée. C’est ce à quoi nous appelle le pape François dans son Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium ». « J’espère que toutes les communautés feront en sorte de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour avancer sur le chemin d’une conversion pastorale et missionnaire, qui ne peut laisser les choses comme elles sont. Ce n’est pas d’une « simple administration » dont nous avons besoin. Constituons-nous dans toutes les régions de la terre en un « état permanent de mission ». (n° 25) […] La pastorale en terme missionnaire exige d’abandonner le confortable critère pastoral du “on a toujours fait ainsi”. J’invite chacun à être audacieux et créatif dans ce devoir de repenser les objectifs, les structures, le style et les méthodes évangélisatrices de leurs propres communautés. » (n° 33) C’est là qu’est l’avenir de notre Église !

Chanoine Bernard Broccard

Pèlerinage à Fatima 2019

Paroisses d’Arbaz, Ayent, Grimisuat, Savièse

Du 29 avril au 06 mai 2019

Nous serons pris en charge dès notre départ du Valais et aurons un car à notre disposition au Portugal. Nous voyagerons avec la compagnie nationale TAP et séjournerons dans des hôtels 4* à Porto, Fatima et Lisbonne.

Nous aurons l’occasion de nous recueillir et de participer à des messes quotidiennes dans des sanctuaires et monastères, ainsi qu’au chapelet et à la procession aux flambeaux à Fatima. Le voyage sera aussi culturel avec la découverte de Porto et de Lisbonne plus particulièrement.

Le programme 

Lundi 29 avril :       Vol pour Porto, visite de la cathédrale et des rives du Douro

Mardi 30 avril :      Braga Bom Jesus (messe au sanctuaire) – Sameiro – Guimarães

Mercredi 1 mai :    Coimbra (messe) – Bathalha – Fatima

Jeudi 2 mai :          Messe à Fatima, journée libre

Vendredi 3 mai :    Nazaré – Obidos – monastère de Mafra (messe) – Lisbonne

Samedi 4 mai :       Lisbonne : quartier de Belém et centre-ville à découvrir

Dimanche 5 mai :   Messe à la cathédrale de Lisbonne et visite du quartier moderne

Lundi 6 mai :         Vol du retour

Prix du voyage : Fr. 1’300.— en chambre double

Délai d’inscription : 15 décembre 2018

Compris :

  • Transferts à et de Genève / vols Genève – Porto et Lisbonne – Genève
  • Hôtels 4* en demi-pension et boissons aux repas
  • Visites des sanctuaires et monastères et bus à disposition.

Non inclus :

  • Dîners et dépenses personnelles
  • Chambre individuelle (nombre limité) : Fr. 380.—.

Le chanoine Bernard Broccard, curé de Grimisuat et d’Arbaz, participera à ce pèlerinage et assurera les messes.

Inscriptions, jusqu’au 15 décembre, auprès du secrétariat de la paroisse de Grimisuat (tél. 027 398 20 09) ou par courriel : paroisse.grim@netplus.ch.

Pour d’autres informations, vous pouvez joindre Jean-Michel Roux 079 299 09 19) / roux.jeanmichel@gmail.com.

Procession du lundi de Pâques à Grimisuat

Le lundi de Pâques 2 avril 2018, les paroissiens de Grimisuat ont pu participer à la traditionnelle procession de la résurrection. Celle-ci est partie de l’église de Grimisuat pour aller jusqu’à l’église de Champlan où s’est déroulée la messe animée par les deux chœurs paroissiaux. Ensuite, après un bon bouillon, les pèlerins se sont remis en marche pour aller jusqu’au Centre scolaire de Grimisuat. Durant la procession, avant et après la messe, diverses animations étaient prévues (prière du chapelet, chants, méditations et silences) ainsi que des temps d’arrêt près de quatre croix publiques pour demander au Seigneur de bénir tout ce qui fait la vie des paroissiens. Arrivés devant l’entrée de la salle Multibleck au Centre scolaire, les pèlerins ont été accueilli par la présidente de la commune et d’autres élus communaux. Sur quelques tables étaient disposés du pain, du vin et des thés froids. Une fois la bénédiction du pain et du vin faite par le curé, les participants adultes ont reçu chacun un pain et une petite bouteille de vin tandis que les enfants recevaient un berlingot de thé et un petit pain. Le tout offert par la commune de Grimisuat. Le pèlerinage s’est finalement terminé à la salle Multibleck où tous ont pu se restaurer avec d’excellents spaghetti et quelques gâteaux. Un grand merci à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette fête traditionnelle.

Chanoine Bernard Broccard

Repas de l’amitié

Le mardi 13 mars 2018 à midi, la grande salle du Centre paroissial de Grimisuat accueillait un repas de l’amitié comptant 26 personnes avec les membres de l’équipe de préparation. Organisé dans le cadre de la diaconie paroissiale de Grimisuat, ce repas est destiné aux personnes isolées, désireuses de créer des liens et souhaitant partager un moment d’amitié. Ce jour-là, nous avons demandé aux participants pourquoi ils s’étaient inscrits : « C’est chaleureux et on est très bien accueilli. » « Pour rencontrer d’autres personnes de chez nous ou des gens nouveaux que l’on recroise au magasin ou ailleurs. » « Pour l’amitié et la qualité du repas. Et il y a toujours assez pour les gourmands. » « Pour l’ambiance. » « Il n’y a que du bien à dire. » L’objectif de ce repas est clairement atteint et les femmes qui composent l’équipe de préparation gagnent à être connues, tellement elles respirent la bonne humeur et la joie de servir. L’une d’entre elles a dit ce jour-là : « Cela nous fait plaisir de voir les personnes contentes et l’équipe est géniale. » – Chanoine Bernard Broccard

Équipe de préparation du repas de l’amitié

Dates 2022 – 13 septembre / 11 octobre / 8 novembre / 13 décembre.

Inscriptions – Mme Monique Kaser ou  079 326 16 46. Jusqu’au dimanche soir précédent au plus tard.

Voir aussi la page de la diaconie paroissiale.

22e Festival des Familles 11 mars 2018 Sion

Dimanche 11mars 2018 – Sion – Collège des Creusets

Pour la 22ème année, les familles du diocèse sont invitées à vivre une journée de ressourcement et de fête autour de Mgr Jean-Marie Lovey. Cette journée qui rassemble  plus de 1500 personnes est un moment particulier où les familles vivent au rythme  des rencontres, des découvertes, de la fête et du  partage. Une belle vitrine des offres de l’Eglise est aussi présentée ce jour-là,  puisque vingt-cinq  mouvements ou associations au service du couple et de la famille tiennent leur stand dans le hall d’entrée du collège des Creusets.

Les invités – Orienté vers le prochain synode, « Les jeunes, la foi et le discernement des vocations », le Festival des familles aura la couleur de toutes les vocations en Eglise. A 10h15, Mgr Jean Scarcella, Père Abbé de St-Maurice, accompagné de notre évêque présidera l’Eucharistie et assurera la prédication. Sr Agathe, sélectionnée aux Angels Awards 2017 animera la messe accompagnée d’un chœur composé d’enfants et de jeunes familles.

Témoignages : « Ma vocation au cœur du monde» – A 13h45, les adultes entendront les témoignages de Sr Marianne et Sr Agathe, bénédictines apostoliques de Nantes, ainsi que de l’Abbé Nicolas Glasson, co-directeur de la Maison des séminaires de Givisiez.

Pour les enfants et les ados – Après le repas de midi, les enfants seront invités à chanter joyeusement avec Sr Agathe, puis pourront se divertir avec le château gonflable, les tours à dos d’âne, le trampoline géant et différentes animations prévues pour eux. Les ados auront aussi un programme adapté et se retrouveront pour vivre un temps de rencontre avec l’Abbé Joël Pralong et des séminaristes, suivi d’animations ludiques et sportives.

Spectacle de Gabidou et sa famille – Les familles assisteront à 15h00 au spectacle du clown Gabidou accompagné de sa famille  : « Y a d’la vie ! » Mgr Jean-Marie Lovey clôturera la journée par un message d’envoi suivi d’un goûter tartines et du traditionnel « lâcher de bulles ».

Église – État en Valais, Ombres et lumières, de 1808 à nos jours

Le 27 juillet 1808, Mgr Joseph François Xavier de Preux, évêque de Sion, se rend à Grimisuat pour effectuer une visite pastorale. En préambule à l’Acte de la « visitation »[1], il commence par rappeler sa récente élection à l’épiscopat de Sion par le parlement et sa reconnaissance par Rome, légitimant ainsi son engagement pastoral auprès des paroisses du diocèse.

Un évêque fraîchement élu

Lors de la bataille de Finges en 1799, les hauts-valaisans sont défaits par les révolutionnaires français qui occupent désormais le pays. En 1802, le Valais devient la République rhodanienne, un protectorat français. C’est dans ce contexte que Mgr Joseph Antoine Blatter décède le 19 mars 1807. Lors de son accession à l’épiscopat en 1790, il était encore comte et préfet du Valais et prince du Saint Empire romain germanique. À sa mort, il n’est plus chef de l’État du Valais.

En ces temps troublés où les valaisans sont très divisés, l’élection d’un nouvel évêque va quand même se faire en conformité avec la tradition. Le parlement valaisan composé des députés des différents dizains se réunit donc à la cathédrale de Sion le 28 mai 1807 pour l’élection du nouvel évêque. Les chanoines du Chapitre cathédral se retrouvent dans la sacristie. Ils proposent au parlement une liste de candidats et c’est finalement le chanoine Joseph François Xavier de Preux, de Sierre, qui est élu. Le résultat du vote est envoyé à Rome. Malgré la réticence du pape vis-à-vis de ce mode d’élection, Mgr de Preux est confirmé comme évêque de Sion et il est « sacré »[2] évêque le 8 novembre 1807. En 1810, l’empereur Napoléon 1er décide de rattacher le Valais à l’empire et d’en faire le département du Simplon. Ce qui fait qu’en 1811 Mgr de Preux est contraint de prêter serment de fidélité à l’empire. La même année, il participe au concile national de Paris, une tentative de l’empereur de mettre l’Église catholique sous tutelle de l’État. À la chute de Napoléon en 1814, le Valais redevient brièvement une république indépendante et en 1815, il devient un canton suisse. Après avoir été citoyen valaisan, puis citoyen français, c’est finalement en citoyen suisse que Mgr Joseph François Xavier de Preux meurt à Sion, le 1er mai 1817.

Une élection de l’évêque par le Parlement ?

L’élection de l’évêque de Sion par le Parlement valaisan avait une certaine légitimité quand celui-ci était encore le chef de l’État. Ce n’est plus le cas en 1807. Pourtant, ce mode d’élection continue jusqu’à Mgr Jules-Maurice Abbet, élu en 1901. Son futur successeur, Mgr Victor Bieler s’emploie alors à supprimer cette pratique. Et, en 1919, il est élu par le pape, sans que le parlement n’ait pu se prononcer. Le Chapitre des chanoines de la cathédrale de Sion doit également renoncer, contraint et forcé, à son privilège de présenter les candidats à l’épiscopat. Seul le Conseil d’État peut encore s’exprimer, sous le sceau du secret, et décider si les candidats retenus par le nonce apostolique en Suisse sont « personae gratae » ou non. Ce mode d’élection prévaut encore aujourd’hui.

La distinction entre Églises et État

Depuis l’époque de la visite pastorale de Mgr de Preux à Grimisuat en 1808, les mentalités évoluent peu à peu. Toutefois, si l’évêque de Sion n’est plus chef d’État, la religion catholique romaine va rester religion d’État jusqu’en 1974. D’ici là, l’histoire des rapports Église – État n’est toutefois pas sans remous. En 1848, les biens du clergé sont réunis au domaine de l’État[3] par le gouvernement radical. Ce qui engendre de nombreux conflits. En 1859, les biens du clergé sont enfin restitués, bien qu’amoindris, par le gouvernement conservateur. En 1879, l’évêque et l’État signent un concordat. En 1974, le peuple accepte en votation la séparation de l’Église et de l’État. Malgré tout, la loi d’application[4] est refusée. C’est donc partie remise. Finalement, ce n’est qu’en 1990 que le peuple valaisan accepte une loi régissant les rapports entre Églises et État qui aboutit à une loi d’application en 1993. Cette loi reconnaît deux Églises de droit public, l’Église catholique romaine et l’Église réformée évangélique. Elle garantit la liberté religieuse et reconnaît l’autonomie des Églises[5]. Et les rapports entre Églises et États ne se sont jamais aussi bien portés. Comme quoi, en Valais, l’évolution, même lente, semble bien plus sage que des révolutions qui, fatalement, divisent.

Chanoine Bernard Broccard

[1] Acte de la « visitation » dans et autour de l’église paroissiale de Grimisuat fait le 27 juillet 1808. Archives de la paroisse de Grimisuat, Rue Sous-l’Eglise 17, 1971 Grimisuat.
[2] On parlera du sacre d’un évêque jusqu’au Concile Vatican II qui préférera utiliser le terme d’ordination épiscopale.
[3] Cela comprend aussi les biens des paroisses.
[4] Avec l’institution de communes ecclésiastiques et d’une péréquation financière.
[5] LRRE 1991, Art. 2. Liberté religieuse et autonomie
1 La liberté de conscience, de croyance et de libre exercice du culte est garantie.
2 Les communautés religieuses définissent leur doctrine et aménagent leur culte en toute indépendance. Elles s’organisent et s’administrent d’une manière autonome, dans les limites du droit public.